RALLYE ALLEMAGNE archives de 2004

D'ARCHIVES du Rallye d'Allemagne de 2004

Rallye d'Allemagne
Dimanche 22 août 2004

Loeb, Citroën et Michelin : toujours la combinaison à battre sur l'asphalte allemand

Le pilote Citroën-Michelin Sébastien Loeb a frappé fort aujourd'hui en signant son troisième succès consécutif sur l'asphalte du Rallye d'Allemagne. Le Français consolide par la même occasion sa place de leader du championnat Pilotes 2004 : alors qu'il reste six manches à disputer, il a désormais porté son avance à 29 points sur son rival le plus proche (Markko Märtin), pratiquement l'équivalent de trois victoires (une victoire vaut dix points). François Duval (2e, Ford-Michelin) et le propre équipier de Loeb, Carlos Sainz (3e), ont assuré un nouveau podium 100% Michelin à Trèves, le manufacturier français monopolisant même les sept premières places à l'arrivée d'une épreuve marquée par des conditions météorologiques des plus atroces.


Associée à un nouveau podium pour son équiper Carlos Sainz (3e), la victoire de Sébastien Loeb ce week-end en Allemagne a sensiblement renforcé les chances de Citroën-Michelin de remporter un deuxième titre mondial consécutif en fin d'année. Le pilote français a pris le commandement dès le premier matin avant de maintenir le bon cap malgré les conditions exceptionnellement piégeuses de samedi. Enfin, le dernier jour, il n'a eu aucun mal à gérer son avantage pour cueillir son cinquième succès de la saison,sa troisième en trois ans sur l'asphalte du Deutschland Rallye.
Mais l'excellente performance du Belge François Duval, qui est parvenu à s'immiscer entre les deux pilotes Citroën à l'arrivée pour empocher la 2e place, sonnera sans doute comme un avertissement pour la formation française et pour ses pilotes qui savent que rien n'est acquis. Loin s'en faut. En effet, sans un 'tout droit' le premier matin, suivi d'un problème de transmission qui l'a privé de son frein à main dans les innombrables épingles le même jour, il est fort probable que Duval aurait représenté une réelle menace pour Loeb. Et ce n'est pas Sainz qui dira le contraire après avoir vu une avance apparemment solide de plus d'une demi-minute fondre à l'occasion du retour irrésistible du Belge vers la médaille d'argent en l'espace de cinq spéciales samedi.


Grâce à la 4e place "en couverture" de Markko Märtin, l'équipe Ford-Michelin quitte également Trêves avec une belle récolte de points qui fait d'elle le seul adversaire réellement capable de mettre la pression sur Citroën dans la chasse au titre. On se souviendra certainement longtemps de ce week-end allemand, ou plutôt des conditions souvent dantesques qui se sont abattues sur les concurrents. Le cocktail effrayant d'une météo imprévisible, d'averses torrentielles subites et des spéciales notoirement piégeuses du terrain militaire de Baumholder a non seulement mis l'ensemble du plateau sur ses gardes du début à la fin, mais a également été à l'origine des abandons de plusieurs ténors. Dont Marcus Grönholm (Peugeot-Michelin) qui est sorti de la route dès le premier virage, vendredi, et Petter Solberg (Subaru), éliminé par un tonneau samedi matin.

A l'issue de trois jours en dents de scie, les deux autres pilotes Peugeot-Michelin, Cédric Robert et Freddy Loix, ont progressivement retrouvé le bon rythme pour boucler la distance aux 5e et 6e places, devant le régulier Toni Gardemeister (7e, Skoda-Michelin).


Pendant une grande partie du rallye, le concurrent Subaru le mieux classé se nommait Stéphane Sarrazin, l'ancien pilote de F1 dont l'Impreza privée chaussée de pneumatiques Michelin a finalement terminé à la 9e place, juste derrière la voiture officielle de Mikka Hirvonen, après avoir baissé la cadence le dernier jour pour être certain de réaliser son objectif et d'atteindre l'arrivée. Alexandre Bengué, le rival de Sarrazin au Championnat de France, a pour sa part complété le top-ten en Allemagne après avoir signé des chronos parmi les six premiers le premier jour au volant de sa Peugeot 206 WRC-Michelin.

D'autres performances notables ont été l'œuvre de Gilles Panizzi, qui a fêté les débuts de la nouvelle Mitsubishi-Michelin sur asphalte en se hissant à la 6e place avant d'être victime à son tour des terribles conditions du début de la 2e étape. Roman Kresta a lui aussi brillé au volant de sa Skoda-Michelin avant de sortir de la route pratiquement au même moment que Panizzi, tandis qu'Armin Schwarz a réussi à signer le premier temps scratch de l'équipe tchèque de l'année .......